Près d'un petit hôtel, y'a une fille, une fille, y'a une fille aux yeux de ciel.Tra-la-la-la-la, dans le petit hôtel, un garçon, garçon, emmène la fille aux yeux de ciel.Dans les halles de Paris, près de la rue Saint-Denis, y'a tout un monde qui vit et qui grouille dans la nuit.Y'a les mains pleines de sang qui portent des bœufs saignants, y'a le bruit des gros camions qui transportent le poisson.Et y'a les trognons de choux qui roulent vers les égouts, pyramides de carottes que l'on valide et rembote,des poireaux, des échalotes, des volailles qui gigotent, les déchets pour les gargotes.Tra-la-la-la-la-la, dans le petit hôtel, y'a une fille, une fille, y'a une fille aux yeux de ciel.Tra-la-la-la-la-la, dans le petit hôtel, un garçon, garçon, emmène une fille aux yeux de ciel.Dans les halles de Paris, coulent le sang de la vie, y'a de tout à tous les prix pour palaces et boui-boui.Les marchands de quatre saisons, ils viennent faire leur moisson, y'a des fruits pour tous les goûts, en cageot, en pâpartout.Y'a des femmes aux yeux éteints qui traînent leurs souliers d'étain.Et toute la rue pembelle, des clochards près des poubelles, se disputent dans les gamelles, ou dans de l'eau de vaisselle, nagent quelques vermicelles.Tra-la-la-la-la-la, sortant d'un hôtel, y'a une fille, une fille, y'a une fille aux yeux de ciel.Tra-la-la-la-la-la, sortant d'un hôtel, un garçon, garçon, laisse une fille aux yeux de ciel.Les trottoirs nettoyés, les visages lavés, le soleil va bientôt se lever.On entend le chorus des premiers autobus, Saint-Julien a sonné l'angelus.On entend le chorus des premiers autobus, Saint-Julien a sonné l'angelus.On entend le chorus des premiers autobus, Saint-Julien a sonné l'angelus.