Compagnon des mauvais jours, je vous souhaite une bonne nuit, et je m'en vais.La recette a été mauvaise, c'est de ma faute, tous les torts sont de mon côté.J'aurais dû vous écouter, j'aurais dû faire le beau caniche, c'est un numéro qui plaît.Mais je n'en ai fait qu'à ma tête, et puis je me suis énervé.Et j'ai chanté l'histoire trop triste d'un pauvre chien abandonné.Les gens ne viennent pas au concert, pour entendre hurler à la mort.Et cette chanson, les enfants de la fourrière, nous a causé le plus grand tort.Compagnon des mauvais jours, je vous souhaite une bonne nuit.Dormez, rêvez, moi je prends ma casquette, et puis deux ou trois cigarettes dans le paquet, et je m'en vais.Compagnon des mauvais jours, pensez à moi quelquefois, plus tard quand vous serez réveillé.Pensez à celui qui chante en souriant, un air désolé quelque part, le soir au bord de la mer.Et qui fait ensuite la quête pour acheter de quoi manger et de quoi boire.Compagnon des mauvais jours, je vous souhaite une bonne nuit.Dormez, rêvez, moi je m'en vais.