Du vent,
des arbres,
des lignes et tout au bout l'horizon,
Le soleil qui plonge
dans une nuée de sang,
Et couvre les massifs des reliefs comme la peau d'un monstre.
Du vent,
des arbres,
des lignes qui protégeraient la terre,
Qui protégeraient tes rêves,
Oxymore, quand je dors, quand je pêche,
Les rayons du soleil
et du sel pour réveiller ma sève,
Et je tourne le dos à l'avenir,
A ces mots
qu'on crache dans le vide,
Et c'est moi qui pars
et qui te laisse aux autres,
Et c'est moi qui pars
et qui te laisse aux autres.
Du vent sans oxygène, voici toi le torrent,
Qui s'instille le long d'une vie,
D'une vie de colline,
Quand tu voulais des plaines,
Que j'adorais tes plaintes.
Du vent,
des centinaires,
il faudra bientôt s'allonger,
À mater le bleu des éclairs,
Et laisser pousser l'herbe grasse,
En attendant la grande guerre,
Réveille thermonucléaire.
Et je tourne le dos à l'avenir,
A ces mots
qu'on crache dans le vide,
Et c'est moi qui pars et qui te laisse aux autres,
Et c'est moi qui pars
et qui te laisse aux autres.
Et je tourne le dos à l'avenir,
A ces mots qu'on crache dans le vide,
Et c'est moi qui pars
et qui te laisse aux autres,
Et c'est moi qui pars
et qui te laisse aux autres.