Toi l'épouse modèle,
le grillon du foyer,
Toi qui n'as point d'accroc dans ta robe de mariée,
Toi l'intraitable Pénélope,
En suivant ton petit bonhomme de bonheur,
Ne berces-tu jamais,
en tout bien, tout honneur,
De jolies pensées interlopes,
De jolies pensées interlopes,
Derrière tes rideaux,
dans ton juste milieu,
En attendant le retour d'un Ulysse de banlieue,
Penché sur tes travaux de toileux,
Les soirs de vague à l'âme et de mélancolie,
N'as-tu jamais en rêve, au ciel d'un autre lit,
Compter de nouvelles étoiles,
Compter de nouvelles étoiles,
N'as-tu jamais encore appelé de tes voeux,
L'amourette qui passe,
qui vous prend au cheveu,
Qui vous compte des bagatelles,
Qui met la marguerite au jardin potager,
La pomme défendue
aux branches du verger,
Et le désordre à vos dentelles,
Et le désordre à vos dentelles,
N'as-tu jamais souhaité,
de revoir en chemin,
Cet ange, ce démon,
qui sonne arc à la main,
Des coches, des flèches malignes,
Qui rend leur chair de femme,
au plus froid de statues,
Les bascules de leur socle,
bousculent leur vertu,
Arrachent leurs feuilles de vignes,
Arrachent leurs feuilles de vignes,
N'aie crainte que le ciel ne t'en tienne rigueur,
Il n'y a vraiment pas là,
de quoi fouetter un coeur,
Qui bat la campagne galope,
C'est la faute commune, et le péché véniel,
C'est la face cachée,
de la lune de miel,
Et la rançon de Pénélope,
Et la rançon de Pénélope,