Comme aujourd'hui quand me quitte cette fille
Chaque fois j'ai saigné dur à n'en pas
tarir
Par les sources et les noeuds qui m'enchevêtrent
Je ne suis plus qu'un homme descendu à sa boue
Chagrins et pluies couronnent ma tête à garde
Et tandis que l'oiseau s'émiet tout dans
la pierre
Les fleurs avancées du monde agonisent de
froid
Et le fleuve remonte seul debout dans ses
vents
Je
me creusais un sillon aux larges épaules
Au bout son visage montait comme l'horizon
Maintenant je suis pioché d'un mal des pieux
Cris pareil à tous les Christs par le monde
Couché dans les rafales lucides de leur amour
Qui seul amour change la face de l'homme
Qui seul amour prend hauteur d'éternité
Sur la mort blanche des destins bien n'en
cible
Ma rose stellaire,
rose bouée,
rose ma rose éternité
Ma rose stellaire, rose bouée,
rose ma rose éternité
Ma cagne de tendresse,
mon allant d'espérance Mon premier
amour au sein de pommiers en fleurs
Dans la chaleur de midi violente
Je t'aime, je n'ai plus que les lèvres
Pour te les dire dans mon ramas de
ténèbres Le reste est mon corps igné,
ma douleur symbale
Nuit pasalte de mon sang et mon cœur terrique
Je caotes dans mes veines de carcasses et
de boucanes La souffrance a les yeux vides du fer blanc
Elle ravage en dessous feu de terre noire La souffrance,
la pobèle et qui déforme
Est dans l'âme, naissant de la mort de l'âme
Ma rose stellaire,
rose bouée,
rose ma rose éternité
Ma rose stellaire,
rose bouée,
rose ma rose éternité
Ma cagne de tendresse,
mon allant d'espérance Mon premier
amour au sein de pommiers en fleurs
Dans la chaleur de midi violente
Ma rose stellaire,
rose bouée,
rose ma rose éternité
Ma rose stellaire,
rose bouée,
rose ma rose éternité