C'est la vie
C'est ce bistrot au vitre sale
Qui sera sa dernière escale
C'est là qu'il a posé son sac
Juste au coin de la rue du Bac
La rue du Bac
La rue du Bac
La rue du Bac
Bien installé à son comptoir
Quand il y va de son histoire
Il fait rêver son auditoire
Un petit cercle de poivreaux
Notoire
Il parle et vous fermez les yeux
Comme aveuglés par la nuit
Il part tout ce bleu
Ce coudroiement d'or et de feu
Qu'est le soleil des Caraïbes
Il a souffert tous les climats
Crevé de fièvre à Panama
Il a bu les derniers trois mâts
S'ingler au vent des Caraïbes
Des Caraïbes
Avec un charme incomparable
Un talent de conteur arabe
Il lit le chant des boucaniers
Grimpe en pieds nus dans les uniers
Dans les uniers
Dans les uniers
Dans les uniers
Puis il s'endort dans son hamac
Bercé par le chant du ressac
Car après cinq ou six cognacs
Des cocotiers sont dans la rue du Bac
Tant que les clochards du quartier
Auront plaisir à l'écouter
Autant que lui a raconté
Il parlera des Caraïbes
Des Caraïbes
Car c'est ainsi qu'il est heureux
Il essaie de se faire un peu plus de mal
Il se contentait de peu
Et vit dans son café miteux
Comme il vivait au Caraïbe
Au Caraïbe
Une impulante muladresse
Lui sert de bonne et de maîtresse
Et lui a donné si loupio
De toutes les couleurs de peau
Couleurs de peau
Couleurs de peau
Couleurs de peau
Avant de tomber ivre mort
Il montre au loin les feux du port
Il est toujours seul maître à bord
Et son bistrot c'est son îlot
Très heureux
Connaissiez-vous voilà vingt ans
Ce vieux fort bandeau Jonathan
Ce vieux fort bandeau Jonathan
Qui brolinguait par tous les temps
Au quatre coins des Caraïbes
Il vient de rentrer de là-bas
Après vient des hauts et des bas
Pour ouvrir un café tabac
Qu'il a nommé
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
Les Caraïbes
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