C'était au début de l'hiver, par un dimanche ensoleillé Que j'ai croisé mon p'tit guépard, enchaîné, enchaîné Il était debout dans sa cage, comme un joli p'tit fauve blessé Et j'ai senti trembler sa rage, sa beauté, sa beauté J'le veux pour moi ce p'tit guépard, je vais l'voler sous vos yeux Je vais le cageler pour voir et je vais le rendre heureux, rendre heureux Il est à moi ce p'tit guépard, je sais comment la m'endouer Je vais l'envelopper de douceur afin qu'il se couche à mes pieds, à mes pieds J'ai recueilli le p'tit guépard, je lui ai donné de quoi rêver De quoi se prélasser au soir, ronronner, ronronner Il était comme un coq en pâte, je croyais bien l'avoir dompté Mais les griffes au bout de ses pattes, aiguisées, aiguisées C'est mort, ça griffe le p'tit guépard, ça crache un air de liberté Ça ne veut pas rester tranquille à se faire caresser, caresser Ça veut s'enfuir les p'tits guépards, ça cherche encore l'inespéré Et quel que soit notre douceur, jamais il se couche à nos pieds, à nos pieds Mon homme a *** ton p'tit guépard n'a pas bien l'air apprivoisé Et puis je n'aime pas son regard affamé, affamé Un de ces jours, il va vouloir comme un repas te dévorer Ses dents se gênent dans son histoire, ses t'écrivent, chérie, s'y plier Je libérais mon p'tit guépard, son allure de boxer brisée Et sa silhouette comme une geroire toute en ligne allongée, allongée Je regretterais mon p'tit guépard et sa jolie fourrure mouchetée Et l'inquiétude dans son regard quand parfois il m'aimait Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org