Le soleil nous illumine,
il fait bleu sur la colline,
Les garçons font grise mine,
la pucelle se marie.
Dans sa belle robe blanche,
elle roule un peu des hanches,
Sa vertu déjà balance,
au bras de son jeune amant.
A genoux devant le prêtre,
ils ne font plus qu'un seul lettre,
Dès ce moment-là,
ils ont tous les droits,
Par Dieu et le roi.
Le jeune marié s'avance,
il fait une révérence,
Il dénoue la robe blanche,
il dénude le sein blanc.
Et les vieilles du village,
qui sont là selon l'usage,
Se signent déjà,
la princesse va connaître la joie.
Le soleil nous assassine,
il fait blanc sur la colline,
En se griffant la poitrine,
la pucelle se marie.
On la voit devenir femme,
dans son corps et dans son âme,
Toute la foule l'acclame,
alléluia,
alléluia.
Chez nous,
on n'a pas de honte,
à s'aimer devant le monde,
Le plaisir d'aimer n'a jamais choqué,
que les mal aimés.
Que l'amour les accompagne,
et les suive page à page,
Au long du livre d'images,
que j'ai dessiné pour toi.
Pour toi.
Pour toi.