Il tombait des albards
Souviens-toi
Le temps était au clart, aux larmes et aux frissons
J'ai tissé dans tes bras mon arrière-saison
On s'est battus alors à l'arrière-saison
Les orgues de la mort ont joué sur tous les fronts
On ne reverrait plus les cerisiers en colère
Ni l'espoir abattu d'une bombe en plein cœur
Souviens-toi
La tristesse et le froid ont balayé nos fronts
Et l'a bourré du doigt notre arrière-saison
Je suis parti un jour à l'arrière-saison
Sans flûte ni tambour, sans rire
Ni pardon
Ma jeunesse est perdue, écartelée son ombre
À la croisée de nus sur un lit de décompte
Souviens-toi
Nos lettres sont écrites à la chair à canon
Et le sang sèche vite à l'arrière-saison
Et puis est reparu
La nouvelle saison
Et je suis revenu refaire la maison
On avait gros le cœur, on avait qui peut dire
C'était comme des fleurs qui n'avaient su mourir
Souviens-toi
Comment s'est embarqué vers le même horizon
Et comment s'est aimé
À l'arrière-saison
Et comment s'est aimé
À l'arrière-saison
Et comment s'est aimé