Elle t'a si tendrement serré à la gorgeQue tu en as gardé pour toujoursL'envie de pleurerOh, mal mariéMal mariéMon marié, oh mon mariéQuand ils t'ont trouvéSi blanche et doréeBlonde, blonde, blondeMon marié, oh mon mariéQuand ils t'ont trouvéNoyéDans le courant entre tes draps de mousseDans le courant les yeux fermés si doucesComme un jardin de fleursComme un jardin saccagé par l'orageComme un jardin comme une fleurSauvage, tu fuyais ton malheurEntre deux eauxEntre deux eauxEt j'étais là, moiJ'étais là, inutile et vainAvec mes deux mainsImbécile et froidAvec mes deux brasAvec tout mon corpsQui regrette encoreMon marié, je t'aurais consolé, moiMon marié, je t'aurais consolé, moiQue j'aurais su t'aimerEt tous les hommes qui sont làT'auraient ouvert portes et brasTout s'aurait voulu empêcherCet irrémédiable péchéToi si blonde, mon mariéToi si blonde, mariéMon marié, oh mon mariéQuand tu t'es sauvéSi blanche et doréeBlonde, blonde, blondeMon marié, oh mon mariéQuand tu as désespéréNe pouvais-tu, ne pouvais-tu m'attendreNe pouvais-tu à cet instant comprendreQue je courais vers toiQue je courais comme vers une sourceQue je courais ignorant que ma courseMe conduisait là-basAu bord de l'eauAu bord de l'eauEt je suis là, moiJe suis làAvec mes deux mainsQui ne tiennent rienTon image en moiQui ne s'en va pasAvec tout mon corpsQui regrette encoreMon mariéJamais je l'oublierai, moiMon mariéQue j'aurais pu t'aimerMon mariéMon marié, oh mon mariéQuand tu t'es sauvéSi blanche et doréeBlonde, blonde, blondeBlonde, blonde