La télé qui s'accroche à mes doigts
Dernier étage où bientôt nous serons amants
Et il frissonne dans sa cage, il y a comme toujours de la faïence
Comme toujours du papier à fleur et ce miroir qui vous relance
Des têtes du genre à faire peur, il y a toujours de ce goût
De tabac et d'alcool au fond de ma bouche
Chez toi tu enlèves tes bas durant le temps que je me couche
Je m'accompagne d'un seul naufrage, même moins que rien, même plus que tout
Y aura-t-il jamais un rivage pour pouvoir se tenir debout ?
Voici des caresses brouillantes, des baisers à peine ébauchés
Et puis la vie qui vous tâme, faut confiter de ses péchés
Les engranger dans sa mémoire car c'est bientôt dix heures
Mon Dieu, il n'est que temps d'aller se boire le café crème
Des adieux, il y a comme toujours un ciel tout gris
Et ce petit vent qui vous gèle
Et puis la sale gueule de Paris
Et puis la pluie qui vous harcèle
Nous ressemblons à deux enfants partageant la même bêtise
Les noyaux viennent en leur temps sans qu'on ait connu
Je m'accompagne d'un seul naufrage, même moins que rien, même plus que tout
Y aura-t-il jamais un rivage pour pouvoir se tenir debout ?
Debout
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