Si vous voulez savoir où je suis,des Spoutniks, des machins, des trucs satellisés,des orbites abandonnées, la fourrière d'en haut,la ferraille du ciel, c'est déjà la banlieue.La banlieue de la planète où je passe le temps.Vous continuez tout droit.Là, vous verrez tourner une boule pleine de plaies, pleine de bosses.C'est la Terre, j'y habite, vous ne pouvez pas vous tromper.Vous vous laissez glisser le long du Groenland qui fait froid dans le dos.Attention, ça dérable.Vous prenez à droite par la mer du Nord, à gauche vers la Manche,et là, là, vous trouverez un machin qui ressemble à la tête d'un bonhomme.En forme d'hexagone avec un très grand nez.Un nez qui n'en finit plus.Un nez qui respire la mer.Un nez en forme de Finistère.C'est la France, j'y habite.Vous ne pouvez pas vous tromper.Vous continuez tout droit jusqu'à un fleuve blond qui s'appelle la Loire.Les yeux couleurs de sable.Vous la suivez à gauche, puis à droite, puis à droite.Et quand vous êtes là, quand vous êtes là, quand vous êtes là, demandez la maison, tout le monde nous connaît.Vous ne pouvez pas vous tromper, là.Et là, et là, et là.Elle a des yeux comme ceci.Et des cheveux comme cela.Il y a sa bouche qui est là.Et son sourire juste au coin.Elle est toujours là où je suis.Je suis toujours là où elle est.Elle est la lampe, elle est le relâche.Mon feu de braise, mon lieu ***.Mon feu de braise, mon lieu ***.Elle est ma maison, mon logis.Et de toute façon, quand vous aurez vu son sourire,vous ne pourrez pas vous tromper parce que, parce que, parce que, parce que c'est là.C'est là.