Mon front est moite
Je me succombre, je me fais mûre comme un félin
Je me déplace raflant les objets de valeur
La gorge serrée par l'angoisse au voleur
Parce qu'elle aime les fourrures, la vie facile et les plaisirs
Les robes de haute couture que je ne pouvais lui offrir
De peur qu'un jour
Elle me quitte pour trouver tout cela ailleurs
J'ai choisi pour garder son cœur
De tenter gros, de jouer vite au voleur
Chaque seconde semble une année
Les bruits du monde sont amplifiés
Au loin, une horloge qui sonne
Un craquement, une lueur
Font que je me fiche et fais sonner
Au voleur
Un vide immense se fait en moi
Puis le silence reprend ses droits
Je fais les choses quatre à quatre
Mais à chaque bruit, chaque heure
J'ai le cœur qui cesse de battre
Au voleur
À bout de nerfs, lorsque je rentre
Aux heures grises du matin
Les traits tirés
La peur au ventre
Elle contemple mon butin
Puis me faisant son œil de biche
Elle murmure avec candeur
Qu'au fond l'argent n'a pas d'odeur
Et qu'après tout
On prend qu'on riche au voleur
La nuit en disque de plus en plus
Je prends des risques et mes vertus
À lui faire une vie de rêve
Je vois soudain doubler ma peur
À l'idée qu'un autre m'enlève
Ce bonheur
Qui est plus que ma vie
Ne me laissant qu'un cri
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh oh oh