Je seurs n'aurais pas dû
Repasser par cette rue
De mon enfance à Bayrou Avec mon regard d'adulte
Entre barbier et barbu J'ai cherché le rébut
Bougie, livret, cahier
Larmes au fond de l'encrier
De jeunesse en chagrin Des fantômes à tous les coins
Liban, tes mours,
refuge Repères en plein déluge
Et mon ancrée, ma racine
La plus douce de mes épines
J'écralais dans du granit Mes souvenirs en fuite
On riait sans ceinture
A huit
dans la voiture
De fourri en éclat En criant « Ya mama,
ya mama »
Dans le pays des divisions On se bat pour l'addition
Chaque repas est une fête
Prétexte pour ne plus se faire la tête
Tes longues nuits sans néons Et tes jours
de plomb
Qu'en est-il de tes enfants
Qui
rêvaient de calèches ?
Au milieu des calèches On criait « Ya mama,
ya mama »
Ya mama,
ya mama,
ya mama, ya mama, ya mama
Ya mama,
ya mama,
ya mama,
ya mama