Il y aurait-il des soleils d'ange de douze moisHiver et été menant la danse, frères aussi à moiY'aurait-il des saisons même hors de saisonSi tu n'étais toi, toi que j'aime dans ma maisonY'aurait-il des matins tendres à s'éveillerDes matins que l'on fait attendre sur l'oreillerAvec des émois de baptême, t'aime des moisSi tu n'étais toi, toi que j'aime dans mon chez-moiY'aurait-il des fruits aux branches de nos décèsEt des éclats de rire aux hanches de nos conseilsAurais-je des goûts de poème à tes genouxSi tu n'étais toi, toi que j'aime dans ma maisonSi tu n'étais toi, toi que j'aime dans mon chez-nousY'aurait-il des mots sans suite, sans suite enfinAvec tant de bonheur en suite, suite sans finTant oui, tant de bonheur que mêmeNos corps se nouentSi nous n'étions toi, moi qui sèmeTous deux dans nous