J'ai trouvé la solution au problème du monde,
je reprends un verre de blonde,
j'essaie d'arrêter de respirer pour quelques secondes,
mais quand j'ouvre les yeux c'est le royaume des ombres.
Elle est bien loin l'époque des serviettes et des tongs,
encore la même boîte de nuit, les murs délavés.
Je sers des vodka jet pour quinze baladés jeunes cramés,
les allers-retours aux toilettes pour des rails de C,
ça va leur passer, enfin j'espère.
Sous les stroboscopes, les corps enlacés.
Devant le mur de son,
personne pour danser,
personne pour dire au DJ qu'il passe que
de la merde,
et moi derrière mon bar,
personne pour me voir et me dire je t'aime.
Encore un verre de blonde et ça va passer.
Encore une seconde, le barman est tout cabossé.
L'estière remplie,
chaque soir j'attends celle que j'aimerais encore revoir,
son visage
dans le bus,
les détaches de vodka que je ne nettoie jamais.
C'est vrai qu'il y a des soirs où je m
'amuse comme un gamin à Disneyland Paris,
ville de
lumière, capitale de la barbarie.
Je suis le bandit dans mon western,
je détourne de
l'argent,
des pièces jeunes pour les vestiaires au
rythme des caisses claires et des shots
de ron.
Je repense à nos darons qui s'enculent au code du ron.
Je crois que c'est l'heure
de la pause-club,
là je dois prendre l'air,
bordel,
le videur frappe un mec qui s'écroule
au sol.
Je tourne à mon poste, je ne veux plus y penser.
Sur le goudron noir, des taches
rouges, il a le nez cassé.
Il y a des soirs où je m'emmerde comme en cours de français.
Il y a des soirs où je me *** dernier soir avant de me casser.
Les deux pieds dans la
merde,
je suis une fleur qui ne veut pas pousser.
Vestiaire rempli,
chaque soir j'attends celle que j'aimerais encore revoir.
Son visage dans le reflet des taches de vodka que je nettoie jamais.
Vestiaire rempli,
chaque soir j'attends celle que j'aimerais encore revoir.
Son visage dans le reflet des taches de vodka que je nettoie jamais.
Vestiaire rempli,
chaque soir j'attends celle que j'aimerais encore revoir.