Une idée, ça se présente à la pensée
Sans y avoir été convié, se tenant comme en bord de chaise
Mal à l'aise, pas encore très bien dans sa peau
Elle vient troubler le repos de celui qu'il a malgré lui enfanté
Une idée, au début ça n'a pas de voix
Mais peu à peu ça prend du poids
Ça mûrit, ça fait des adeptes, on l'accepte
Mais pour peu qu'elle soit censée, elle s'allie à ne sans compter
Des détracteurs qui ont très peur d'une idée
Ça se loue, ça se vend, au plus fou, au plus offrant
Ça s'enferme au coffre-fort comme l'or
Ça s'ampute, se plagie, se chahute, se trahit
Mais de chute en rechute, ça survit
Une idée amoureuse de liberté s'épanouit dans l'adversité
Ni les bagnes, ni les tortures n'en ont cure
Quand on met sa vie en péril, elle part grandir en exil
Et puis un jour s'en revient pour s'installer
Laïa, la, laïa
Laïa, la, laïa, laïa
Une idée, c'est un tableau, une chanson
Un style, une révolution
Littéraire ou bien scientifique, politique
C'est grand, c'est pur et c'est très fort
Avec un droit de vie, de mort
Sur ceux qui vont se battre au nom
D'une idée
Laïa, la, laïa
Laïa, la, laïa, laïa