Quand l'amour quitte nos gestes,
nos paroles et nos pensées
On découvre avec tristesse et avec lucidité
Qu'on a même plus de tendresse,
on s'éloigne sans retour
Un peu plus chaque jour
Quand on oublie les étreintes pour lesquelles on serait mort
La lumière éteinte,
on se tourne et on s'endort Il n'y a plus
rien à faire que de renier sa fierté,
sa pudeur pour crier
Reste encore une heure,
une nuit près de moi Reste encore une heure,
une nuit contre moi Reste encore une heure,
une nuit,
je t'en prie Reste encore une heure,
une nuit
Quand le téléphone sonne et qu'il ne sonne que pour toi
Que je sais bien qu'un autre homme a fait moi tant la sera
Quand le dîner se termine sans qu'on ait même par hasard
échangé un regard
Quand on déchire les lettres,
quand on vide les tiroirs
Quand on guette à la fenêtre,
il n'y a plus aucun espoir
Mais au moment de te perdre,
je ne peux pas accepter
De te voir me quitter
Reste encore une heure,
une nuit près de moi Reste encore une heure,
une nuit contre moi Reste encore une heure,
une nuit,
je t'en prie Reste encore une heure,
une nuit
Quand on a fait tout un drame pour une absence d'un jour
Et que l'on prévoit sans larmes de se quitter pour toujours
Quand le matin tu te coiffes et que je ne prémis plus
De te voir demi-nuit
Quand on sent que quoi qu'on dise,
on irrite et on déplait
Autant faire sa balise et savoir se séparer
Je voudrais être impassible et ne pas
me raccrocher Mais je veux te garder
Reste encore une heure,
une nuit près de moi Reste encore une heure,
une nuit contre moi
Reste encore une heure,
une nuit,
je t'en prie Reste encore une heure,
une nuit
Reste encore une heure,
une nuit près de moi Reste encore une heure,
une nuit contre moi Reste encore une heure,
une nuit,
je t'en prie Reste encore une heure,
une nuit