Je crois que je suis mortUne première fois au fond d'une salle de classeDe 5 à 16 années, je crois que c'est mieux qu'on fasse l'impasseJ'ai découvert l'amour sans connaître un seul mot d'amourJe savais même pas qu'on pouvait toucher la peau des gens partoutQue sur la jugulaire on peut déposer des baisers douxMais comment dans l'artère, on perd peu à peu le poulsJe ne savais rien du monde simple, mais beaucoup du compliquéMon cœur de vauban, une enceinteDès lors, c'est lentement fichuJ'ai tenté de me perdre dans l'intention de me retrouverAutant enfiler des perles, alors j'ai fait prostituerJ'ai commencé dans le noir, en fait j'ai à peine commencéCar j'ai touché le fond de la baignoire jusqu'à n'en plus sentir mes piedsJean-Louis Baptiste, Marie-Madeleine, l'eau salée de CamargueLes dunes, la plage de la baleine, je défiais la CamardeJ'ai transpercé des cœurs si purs, trop lâches pour me punir moi-mêmeMes sirènes chantent nos futurs, moi je suis un hommeJe m'entends même pas dans l'ampliJ'ai peur que ma progéniture me prenne pour un hantyJ'ai aussi peur de finir dans le trou, mais de me faire brûler pareilJe suis mort une deuxième fois sur scène dans le plus simple appareilJe me plains, je me plains, je me plainsMais dans le fond, j'aime bien çaJe l'aime, je l'aime, cette belle putain de vieSon gros cul, ses cheveux grasMais puisqu'il faut se dire, se dire au revoirAvant qu'on change enfin de trottoirAinsi va la vieCe joyeux bordel mêlé d'ennuisAinsi va la Vierge et ainsi s'en vaL'enfant Jésus-ChristQuant à la tour Eiffel, tu sais, je crois pasJe crois pasQue ça existeSi je pouvais changer quelques trucsEn vrai je crois que je changerais toutJe ne garderais que la bannière, le radeau, l'eau de mer, les clousEt ta soeur au mois d'aoûtAinsi vont les chosesAinsi va la vieQuelques nuits en roseQuelques siestes à la nuitLe camp douloureux de vieD'amour aussiAh petite douceJe suis entréDans l'indécibiltéPrès d'un lacD'un monde en sursisUne étapeUne chambre ouverte sans bruitPersonnePersonne dans ce litPour retenir la nuitAinsi va la vieAinsi va l'histoireAinsi va la vieQuelques fêtes de gloirePeu de fantasmes assouvisMais qui tournent au ralentiIntérieur nuLa beauté des chosesNe dure jamaisElles volent au vent mauvais