Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin
Parfois au fond de moi se ranime
L'eau verte du canal du Midi
Et la brique rouge des Minimes...
Ô mon paîs, ô Toulouse, ô Toulouse...
Je reprends l'avenue vers l'école
Mon cartable est bourré de coups de poings
Ici, si tu cognes, tu gagnes
Ici, même les mémés aiment la castagne...
Ô mon paîs, ô Toulouse..
Un torrent de cailloux roule dans ton accent
Ta violence bouillonne jusque dans tes violettes
On se traite de con à peine qu'on se traite
Il y a de l'orage dans l'air et pourtant...
L'église Saint Sernin(?) illumine le soir,
Une fleur de corail que le soleil arrose,
C'est peut-être pour ça, malgré ton rouge et noir,
C'est peut-être pour ça qu'on te *** Ville Rose...
Je revois ton pavé, o ma cité gasconne,
Ton trottoir éventré sur les tuyaux du gaz,
Est-ce l Espagne en toi qui pousse un peu sa corne,
Ou serait-ce dans tes tripes une bulle de jazz?...
Voici le Capitole, j' y arrête mes pas,
Les ténors enrhumés tremblaient sous leurs ventouses,
J'entends encore l 'écho de la voix de papa,
C' était en ce temps là mon seul chanteur de blues...
Aujourd'hui, tes buildings grimpent haut,
A Blagnac, tes avions sont plus beaux...
Si l'un me ramène sur cette ville,
Pourrais-je encore y revoir ma pincée de tuiles...
Ô mon paîs, ô Toulouse, ôhooo Toulouse...