Tant de temps au cadran de l'absence Tant de temps, déluge de silence Tout à coup, la nuit tombe sur nous Tant de temps, comme une marée noire Qui s'étend sur l'eau de ma mémoire Sous la peau d'un amour qui s'échoue Oh ma vie, pourquoi suis-je tombée de haut Sur le banc des jeunes amours Dans mes mains, il n'y a plus rien Que du pain pour les oiseaux Tant de temps à respirer tes lettres Ces instants qui ne peuvent pas renaître Dans nos yeux, qui ne croient plus en nous deux Tant de temps, qui me range les ongles Jusqu'au sein, à blanchir ton ombre Je suis si peur, des fantômes du bonheur Toutes ces nuits à survivre loin de toi Dans le vide de tes bras Accrochée à l'amour Sous la balance des jours Tant de temps, au cadran de l'absence L'absinthe, roulement de silence Tout à coup, l'oubli tombe sur nous L'oubli tombe sur nous