Si jamais tout m'échappe,
Si tout m'échappe, qu'est-ce que tu veux ?
Si jamais tout m'échappe,
Si tout m'échappe, qu'est-ce que j'y peux ?
Ce vent qui me pousse et m'impulse,
Puis soudain me presse et me révulse,
Il mélange ma tête,
On me fond en tempête,
Je me cramponne aux rêves,
Je me cramponne à moi-même,
Car ses volets claquant et ses airs tournoyant Me grondent en dedans,
Et si jamais tout m'échappe,
Si tout m'échappe, qu'est-ce que tu veux ?
Et si jamais tout m'échappe,
Si tout m'échappe, qu'est-ce que j'y peux ?
Je traverse l'hiver,
Sans m'en faire un calvaire,
Qu'il danse incontrôlable,
Nous bouge avec fierté,
Et faite la liberté,
Il fera crépiter les braises de mon corps,
Ou bien il éteindra la dernière lueur,
Et si jamais tout m'échappe,
Si tout m'échappe, qu'est-ce que tu veux ?
Et si jamais tout m'échappe,
Si tout m'échappe, qu'est-ce que j'y peux ?
Je le balaye tous les matins,
En lisant des poèmes saugres nus,
Qui transforment mes craintes en baratins,
Petits bouts du monde bienvenus,
Car ceux qui criaient en le noir,
Sont les cadeaux abandonnés,
Lourds de fascinants espoirs,
Et de frissons qu'on a jetés,
Et si jamais tout m'échappe,
Si tout m'échappe, qu'est-ce que tu veux ?
Et si jamais tout m'échappe,
Si tout m'échappe, qu'est-ce que tu veux ?
Qu'est-ce que j'y peux ?
Qu'est-ce que j'y peux ?
Qu'est-ce que tu veux ?