Euh ben merci, c'est fini.
Il nous reste un petit peu de temps ?
On va faire une autre chanson pour mes amis du comité
radicalement anti-Korida et mes amis de l'alliance anti-Korida.
On va la dédier aussi plus largement à mes amis de Greenpeace,
mes amis des Verts,
et puis encore plus largement,
cette chanson va être dédiée au peuple birmanie,
au peuple tibétain,
au peuple militaire des droits de l'homme en Chine,
opprimés, assassinés, baïonnés chaque jour,
et que les prochains Jeux Olympiques vont
continuer de piétiner un petit peu plus.
Mais surtout en ce moment,
au peuple birman et à Aung San Suu Kyi.
Voilà, ça s'appelle Roussang.
Entre ce sang qui coule sur le sac de la reine
et fait vibrer la foule barbare inhumaine,
ce sang rouge qui jaillit comme l'eau des fontaines,
du taureau accroupi sous l'acier madrilène,
et puis le sang versé hier à Tiananmen qui
a éclaboussé vos mémoires et la mienne,
comme une étrange ressemblance,
même douleur,
même peine,
comme une étrange ressemblance,
même couleur de cuivienne,
entre ce sang qui coule sur le flanc des baleines,
harponné dans la houle,
décimée
par centaines,
celui des loups,
des ours,
dans les stèpes lointaines,
battus dans leur
course pour une vie sans chaînes,
et le sang qui rougit la peau de porcelaine de ces enfants
d'Asie birmane tibétaine,
comme une étrange ressemblance,
même douleur,
même peine,
comme une étrange ressemblance,
même couleur de cuivienne.
Six milliards de consciences,
et combien appartiennent à cette triste tangence,
à ce troupeau de hyènes,
qui voient les différences entre toutes ces haines,
ces torrents de souffrances,
animales ou humaines.
La mort est un théâtre,
dans tous les cas obscène,
le rouge,
les carlates,
coulent des
mêmes veines,
comme une étrange ressemblance,
même douleur,
même peine,
comme une étrange
ressemblance, même couleur de cuivienne,
comme une étrange ressemblance,
même douleur,
même
peine.