Un jour que je flânais un fantôme à mon bras
Sous un printemps énorme,
trop joli pour les pleurs
Nous fûmes écourtés par ces hommes en soldats
De brillants uniformes qui honoraient les leurs
« Mais vous pleurez aussi, me ***-elle,
vos paupières »
Semblent sans défense,
trahissent la déroute
Oh, peut-être y ai-je mis quelque sel,
des poussières
Les cendres de la France,
sans doute
Tombée
par devoir
Ou par hasard
tuée
à l'ennemi
Ou près d'ici
Pardon pour ce mensonge, si vous pouvez me voir
Messieurs les aviateurs,
trop à l'étroit
sur terre Ce cortège s'allonge,
par moi gêné face
à vos gloires Car celui que je pleure
n'était pas militaire
Mais prendre pourra-t-elle une tierce tristesse ?
Quitte à ce voir minable,
c'est un bôme comme un autre
Abrité par l'ombrelle aux perverses richesses
Sous des deuils formidables,
bien plus grands
que les nôtres Sans quoi il faut du vin,
du voyage et des
frères
Il faut des rescapés pour apprendre aux
émules Il faut s'égarer loin, prendre l'âge,
repos des fiancés Pour nos cœurs funambulants,
qu'en cesse
cet hommage Au son du cri,
repos,
repos aux armées,
aux âmes et aux mémoires Je me trouve
sauvage et
rougi aussitôt
Je me prendrai rêver parfois de moins te voir
Perdu au combat,
ou sans éclat,
pour rien,
pour des emblèmes
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