Rachel, dans ta maison, je crois entendre mes chansons Elles viennent des jours anciens, Chantées par d'autres musiciens Elles parlent de ce beau temps, Qui fut le temps, Le temps de nos vingt ans Rachel, tu te souviens, De ces chansons des jours anciens Il y avait un vagabond, Dont le coeur fou faisait des ponts Les gens d'armes l'arrêtaient, Mais en prison ils se pendaient Alors, un vieux grand-père, Qui oubliait son cheval dans un vestiaire Venait nous égayer, En ne cessant de bégayer Pigeons volent notre jeu, Nous retrouver yeux dans les yeux Chez un charmant bonhomme, Qui nous ***ait, je suis astronome Ce soir, dans la nuit brune, Je vois la lune Mais je crois bien que c'est pour des prunes, Qu'elle donne à l'astre du jour Un rendez-vous au bois d'amour Rachel, j'ai pourri ta main, Et sans souci du lendemain Nous sommes tous deux partis, Cueillir la fleur bleue sans orties Un jour, vers quinze heures vingt, Le musée Grévin Nous visitions maison vingt, Nous ne vîmes qu'une seule merveille Polka sublime du roi Soleil Mais puis, le temps passa, Pendant lequel Van Gogh dansa La plus douce des biguines, Tu la connais, petite coquine Et puis, Annie, Anna et le Raja, Mangèrent du râtre comme pendant ce bel été Moi, j'écoutais mon cœur faire boum Sur ma route enchantée, Rachel, j't'ai souvent chantée Aussi, tu comprendras, Pourquoi ce soif, soudain, j'ai froid Malgré la belle saison d'ouïr le son, Le son de mes chansons, de mes airs Des jours anciens, joués par d'autres musiciens Rachel, ***-leur, ***-leur, D'aller faire leur musique ailleurs