J'ai la fusionnomie du nombre, le mental de l'ennemi
La bonhomie des guillotines, joyeux comme un fusil à pompe auto
J'parle au prolo, pas aux jeunes cadres dynamiques
Quand j'entame un solo, ça sent la poudre à dynamite
J'habite une planète où le rêve est indispensable
Devenir simplement poète pour envisager l'impensable
Et puis, je puise un peu dans mes racines
La vraie passion de la France, c'est pas le foot mais le racisme
Hier encore c'était hardcore, on avait l'étoile de David
Regarde Robert Ménard, sera bientôt maire de ta ville
Moi j'reste habillé de connaissances et de partage
Pour se lancer dans la ville, c'est mon vieux, il n'y a pas d'âge
Une carte postale de Zapata en marque page
Les journées sont mon sac, tant mieux sinon j'fais un peu tâche
Ce monde est creux, les victoriaux sont tellement cons
Que moi j'm'amuse en pein, une arme à feu sous le menton
Comme un chimpanzé en hiver
Et j'attends patiemment des sons
Je profite avant la mise en bière ou la dispersion de mes sangs
Réminiscence adolescente, pas la meilleure époque
Moi j'ai remonté la pente, des rasoirs dans les ribocs
Et du palais à l'assemblée, on prétend qu'on est tous égaux
Va dire aux gamins de Calais qu'au bord de la mer tout est beau
Honnête avec moi-même, c'est déjà pas si mal que ça
Fait profil bas, on dormira tous un jour sous des chrysanthèmes
On est impliqués dans les textes
Le rap n'est pas là pour les cervelles passives
Appliqués dans nos gestes
Le rap était uniquement sur vos stations
Merci pour l'invite, c'est être le temps d'un feat
On est refait, balance un beat et je renais
Tant qu'il m'est permis de rêver
On nous endort entre JD, * et litre de rebier
Mais j'ai toujours l'art de la guerre en guise de livre de chevet
Tombé dans la marmite en 1982
On n'est jamais le même après s'être fait marquer par un blanc
Quand un policier te frappe, c'est l'état français qui te parle
Regarde-toi bien, t'iras pas bien loin avec la gueule que t'as
On voudrait que je m'apitoie et vois leur vie comme un calvaire
A ce que je sache, ce taf de merde, on les a pas forcés à le faire
A savoir garder la paix et se armer jusqu'aux dents
A matraquer des étudiants et à les rafler du migrant
Les illusions battent de l'aile, le temps est passé si vite
Même un pacifique te *** que la non-violence a ses limites
Est-ce moi qui ai eu la berlue où il n'y a plus qu'amertume
Désespéré même l'espoir et moi wanted, cache à perdu
Quant au regret
T'es vite déçu, je m'oriente les yeux fermés
A l'aide des signes que j'ai reçus, là je ne parle pas de prophétie
Mais de mon instinct d'être humain qui me *** que les pires choses ont un début
Lorsque les bonnes ont une fin
J'ai vu Jordan Dunkey, le taux de chômage jumpé
En un tour de bras, le monde se fait Donald Trump
Et mégalomane et narcissique constate l'état critique
Avec des cils, les bombes ne seraient qu'acryliques
On est impliqués dans les textes
Mais le rap n'est pas le même
Le rap n'est pas là pour les cervelles passives
Appliqué dans nos gestes
Le rap n'est pas là pour les cervelles passives
Le monde se montre hostile si t'as pas le bon profil
-moi ce que deviendront nos vies si à vie nous restons dociles
C'était E-Will
C'était E-Will
Vas-y je te laisse imaginer la suite
C'est des méconnus mais un jour deviendront des classiques