Est-ce que l'on saigne encore ?
Peut-on renaître sans effort ?
Très avoir gâché le temps,
Je rêve au corps qui marchait sur un fil,
A la douceur de ses vingt ans,
Et de nos sourires faciles.
On a eu tout faux, c'est ce que je crois,
Même si ce n'est pas l'enfer.
Les hivers au chaud, et l'été au choix,
D'aller où ?
Non, voir la mer.
Reste-t-il des images, figées sur Polaroid ?
Quand on se foutait des nuages,
Un conscient sans la peur du vide.
Oh,
ah,
si vite que parfois on se voit,
Plus fort et plus beau que l'ombre,
Qui suit chacun de nos parts.
Tout était si grand,
la vie devant soi,
Mais le temps d'un grand,
une passion retombe,
Et une blonde, et on s'en va.
Qui a fermé
les torts, Sur nos multiples désaccords ?
On ne conjugue plus
au présent.
Je t'aime encore, du bon,
de ma presqu'île,
Quand nous n'étions que des amants.
Tout paraît, c'est si facile.
Ici tout se vend,
même les sentiments,
Et on finit souvent seul.
J'ai fait le courant,
et c'est affluent,
Pour éviter les batailles.
Que reste-t-il des images,
figées sur Polaroid ?
Quand on se foutait de notre âge,
Et du temps qui passait nous vide.
Oh,
ah,
si vite que parfois on se voit,
Plus fort et plus beau que l'ombre,
Qui suit chacun de nos parts.
Tout était si grand, la vie devant soi,
Mais le temps d'un grand,
une passion retombe,
Et une blonde,
et on s'en va.
Tous ces liquides dans lesquels on se noie,
Ces regrets qui nous inondent,
C'est notre amour qui s'en va.
Tout était si grand, la vie devant soi,
Mais le temps d'un grand,
une passion retombe,
Et une blonde,
et on s'en va.