...
Par trois gars de mon quartier, je me suis laissé entraîner
dans un tripeau la semaine dernière.
Dans une salle enfumée, nous nous sommes installés
autour d'une table de bockers.
On a enlevé nos vestons comme un effort sous poisson,
et de son puits, la partie a commencé telle que je vais vous l'expliquer.
On prend les cartes, on brasse les cartes, on coupe les cartes, on donne les cartes.
C'est merveilleux, on va jouer au poker.
On reprend ses cartes, on regarde ses cartes, on s'écrit cartes, puis on les carte.
J'en jette trois, car j'ai déjà une paire.
Quand tout le monde a son jeu, on se regarde en chien de faïence.
On essaie de lire dans les yeux du voisin plein de méfiance.
J'ai pris trois cartes et lui deux cartes.
Vous, combien de cartes ? Moi, juste une carte.
Ah, faut se méfier, y'a du bluff dans l'air.
Je suis blinde, à toi de parler, *** au secondaire.
Le premier, ce dernier, s'écrit parole.
Le troisième, il me *** 100 francs, j'ai *** des 100 plus 1000 francs.
Les deux autres s'arrêtent au vol.
Le troisième me ***, voilà des 1000 francs, qu'est-ce que tu as ?
Trois dames, j'ai gagné, je prends, non, ***-il, car j'ai trois rois.
On prend les cartes, on brasse les cartes, on coupe les cartes, on donne les cartes.
Je me ***, qu'est-ce que tu es venu faire dans cette galette ?
On reprend ses cartes, on regarde ses cartes, on s'écrit cartes, puis on les carte.
Je me ***, maintenant, va falloir se refaire.
Pendant toute la partie, je me faisais des cartes.
Je me faisais des reproches.
Quand se termina la nuit, je n'avais plus rien en poche.
Avant que je ne parte, je prends les cartes, je déchire les cartes, je jette les cartes.
Et les piétines avec colère.
Au moment de m'en aller, j'entends des coups de sifflet.
Une descente de police.
Les inspecteurs du quartier veulent tous nous interroger.
Me voici devant la justice.
Ils me ***ent, mon garçon, nous sommes bons.
Et te donnons une minute pour t'expliquer.
Je leur ai ***, affolé, on prend les cartes, on brasse.
Les cartes, on coupe les cartes, on donne les cartes.
Je n'ai jamais rien eu de meilleur qu'une paire.
On reprend ses cartes, on regarde ses cartes, on s'écrit cartes, puis on les carte.
Je vois très bien, me *** le commissaire.
On va vous emprisonner, car du reste, je m'en fiche.
Mais on va vous affecter au département des fiches.
On prend les cartes, on regarde les cartes, on trie les cartes, on range les cartes.
En prison, je suis devenu fonctionnaire.
Tout ça parce qu'un jour, un bien triste jour,
j'ai voulu jouer au poker.
Sous-titres par Juanfrance