Au milieu du feu d'artifice,
dans mon regard tout ébahi,
Je vois ton visage qui s'immisce,
il sourit.
Sur l'horizon des herbes vertes où mes yeux noirs se sont posés,
S'anime ta bouche entreouverte,
je me tais.
Tu es toujours là,
où
que
je sois.
Sur un nuage agenouillé que j'ai aperçu par mes gardes,
J'ai eu ta main vagabonder,
je la garde.
Dans cette forêt déracinée par les vents puissants de l'hiver,
Est-ce l'empreinte de ton pied,
là,
par terre ?
Tu es toujours là,
où
que
je sois.
Et dans ce ciel nu,
sans orage,
qui a occupé mes pensées,
Tes cheveux semblaient de passage,
à jamais.
Au bout de ce lac immobile que le jour vient de réveiller,
J'ai cru voir ton poignet fragile se cacher.
Tu es toujours là,
où
que je sois.
Dans cette ville qui reste muette au coin d'une rue de pavé,
J'ai vu l'ombre de ta silhouette qui partait.
Et dans cette vitrine embuée où mon reflet s'éparpillait,
C'était bien toi qui te tenais
à côté.