Ne saurez-vous jamais
Il vous faudra connaître un jour la vérité
Moi qui t'avoue déplaire et vous scandaliser
Je me dois de le faire
Je suis très différent du commun des mortels
Et me sens moins heureux au château qu'au bordel
Dans la chaude atmosphère
De ces lieux qui n'ont pas bonne réputation
À courtiser des filles sans éducation
Tendres et hospitalières
Elles savent, ma mère, et du corps et du cœur
M'offrir presque un foyer, un semblant de bonheur
Pour le moins insolite
Et quand je me sens là, du monde et du bruit
Pour soigner le cafard de mes nuits d'insomnie
Chez elles je m'invite à la nuit
Elles comprennent tout, m'entraînent sans un mot
Dans la chaleur d'un lit
Et pour penser les mots de mon âme détruite
En m'écoutant parler des heures à cœur ouvert
Elles teintent d'amour le ciel de mes enfers
Et de ma vie maudite
Elles teintent d'amour le ciel de mes enfers
Elles teintent d'amour le ciel de mes enfers
Je les croque
Dévoilant pour moi seul dans leur ingénuité
Avec coquetterie leur charme frelaté
Sans pensées équivoques
Si les us et coutumes de notre milieu
Nous ont à jamais mis un bandeau sur les yeux
D'une hypocrite époque
Je les nie
Être aimé ici ou bien ailleurs
L'important c'est l'amour
La noblesse du cœur
Le reste je m'en moque
Et comme le repos sur le paysage