Je me souviens de rien,
le matin m'a trouvé sans habit ni soulier
On m'a roué de coups,
le ciel est chamboulé
Je n'ai aucun chagrin, je ne suis plus rien
J'ai libéré
de tout
Comme l'air est pur
et fine ma blessure
Voilà,
voilà
que continue l'aventure
Une pauvre lumière vient me fouetter le sang
Tout près de moi, je sens
une main me toucher
Dans un geste puissant,
on me tente une pierre Je ferme les paupières
pour mieux la goûter
Me voilà bien martrie et tous mes
difficiles Deux bras forts et tranquilles
me remettent à l'endroit
Un sourire débile me fend la bouche et rit
Tous les oiseaux d'ici
de me voir nue
et droite
Comme l'air est pur
et fine ma blessure Voilà,
voilà
que continue l'aventure
Et dans l'aube déserte,
je cherche encore en vain les mains de ce matin
Je voudrais les serrer,
était-ce un boréen,
un fou ou un athlète qui dansait
aux beubètes
m'a sauvée puis affilée ?
Où était-ce un salaud
qui s'ennuyait ?
Où était-ce mon rêve
qui m'avait relevée ?
Comme
l'air est pur
et fine ma blessure Voilà,
voilà
que continue l'aventure
Comme l'air est pur
et fine ma blessure Voilà,
voilà que continue l'aventure