Lời đăng bởi: 86_15635588878_1671185229650
Ma
grand-mère était garde-barrière,
tous les garçons du pays étaient amoureux de
son teint couleur de lys et de ses yeux bleus.
En l'absence,
son mari,
plus de rendez-vous,
était pris et c'était de folles caresses
entre l'oblige de ravider l'express.
Mais quand son amour eut de bonnes troupes pressantes,
elle baissait les yeux d'un air décent.
Père,
mais te disais grand-mère,
faut que j'aille fermer ma barrière.
Avec son drapeau,
sa petite trompette,
son grand chapeau,
son joli corps sage à carreaux,
elle fermait le passage à niveau.
Et tandis que le train passait,
elle réfléchissait,
réfléchissait,
et les yeux baissait,
grand-mère rougissait,
rougissait.
Sera-t-on jamais
ce que tu penses ?
Sera-t-on jamais
ce que tu penses ?
En silence.
Avec son drapeau,
sa petite trompette,
son grand chapeau,
c'était l'arrêt des passages à niveau entre Paris et Bordeaux.
Mais grand-mère était trop familière,
et tous les petits raccourcards et les petits potins
circulaient de gare en gare à lentement le train.
Tous les trains ralentissaient devant sa barrière quand il passait,
et tous les voyageurs aux fenêtres lui
envoyaient des billets doux et des lettres.
Mais quand son amoureux voulait tromper,
la sonnette se mettait à tinter.
Et grand-mère dressait l'oreille,
voilà le train bis de Marseille.
Avec son drapeau,
sa petite trompette,
son grand chapeau,
son joli corps sage à carreaux,
elle fermait le passage à niveau.
Et tandis que le train passait,
elle réfléchissait,
réfléchissait,
et les yeux baissés,
grand-mère rougissait,
rougissait.
Saura-t-on jamais ce que tu penses ?
Saura-t-on jamais ce que tu penses ?
En silence.
Avec son drapeau,
sa petite trompette,
son grand chapeau,
c'était l'arrêt des passages à niveau entre Paris et Bordeaux.
Entre Paris et Bordeaux.