Les gouttes glissent sur le ver lisse
Des vitres tristes du Luxembourg
Les trains se traînent au matin blême
Dans le tunnel de Bethambourg
Tout s'accorde,
tout concorde Tout s'adapte, tout convient
Les gardes gardent les portes lourdes Du Grand-Duché,
du Grand-Faubourg
Les gens se suivent au quotidien Les banques s'esquivent,
mènent grand train
Les portes claquent de plates matraques Personne ne sort d'ici vivant
Les yeux se braquent à chaque ressac Du grand navire,
virevoltant
Tout s'accorde,
tout concorde Tout s'adapte, tout convient
Sauf que vivre ne rend pas ivre Ni saint,
ni rien,
tout juste vivant
Les gens se suivent au quotidien Les banques s'esquivent,
mènent grand train
Les femmes glissent sur le sol lisse
De l'ensemble stice du Grand-Néon
Les balais brossent des traces de grâce
La grâce des femmes du Grand-Balai
Tout s'accorde,
tout concorde Tout s'adapte,
tout convient
Pour qu'un jour le grand midi Resplendirait derrière les murs
Les gens se suivent au quotidien Les banques s'esquivent,
mènent grand train
Les hommes se glissent dans la peau lisse De leur costume,
c'est une coutume
Les tissus tissent,
les plis se plissent À grande distance de la grande enclume
Sous la motrice,
les roues crissent Dans le virage du Grand-Faubourg
Les banques s'épanchent de coffres
étanches Que protègent les grandes tours ?
Les gens se suivent au quotidien Les banques s'esquivent,
mènent grand train