Lune, oh douce lune, ***-moi qu'elle sera mon destin, ***-moi qu'elle sera ma fortune. Lune, oh jolie lune, où sont passés tous mes jardins et mes fenêtres sur tes dunes, ***-moi si de là-haut tu entends nos vies, quand elles se brisent, quand elles se plient, quand elles s'épuisent ou quand elles rient. Lune, oh pauvre lune, tu as dû en voir des grands chagrins, des solitudes, des amertumes. Lune, tendre lune, tu dois savoir ce qu'il en est de nos terreurs et de nos brumes, tout ce qui nous réchauffe un jour s'éteint, tout ce qui compte ne vaut plus rien, où l'une éclaire notre chemin. Lune, je n'ai rien appris, ni de la mort, ni de la vie, ni de la tristesse infinie, mais lorsque je te vois briller, il me vient envie d'espérer. Lune, oh ronde lune, tu es notre mer désemparée, nos vents, nos merveilles, nos écumes. Lune, oh blonde lune, sais que nous sommes dépassés, et nos vies tremblent comme des plumes, mais il nous reste encore des nuits d'été, et tes étoiles et ta beauté, et toi si douce à nous veiller. Lune, je ne crois en rien, ni aux dieux, ni aux chiens, ni à l'avenir incertain, mais lorsque je te vois briller, il me vient envie de prier.