Homme libre
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer
Tu te plais à plonger au sein de ton image
Tu l'embrasses des yeux et des bras
Et ton cœur se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de ton esprit
Au bruit de ces deux plaintes indomptables et sauvages
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes
Ô mère, nul ne connaît tes richesses intimes
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords
Tellement vous aimez le caractère de la vie
Le personnage et la mort
Aux lutteurs éternels, aux frères aux implacables