Je
me souviens d'une fille blonde,
mais je ne sais plus son nom.
Nous l'avons tous connue,
c'est le premier amour volé.
Celui qui nous envoie au bout du monde,
chercher des allumettes.
C'est fou comme les tabas sont loin dans les hôtels paumés.
Je l'ai gardé autant que j'ai pu,
et puis à cause du temps,
un soir,
je l'ai perdu,
au hasard d'une rencontre,
on ne se souviendrait plus.
Le temps passe,
on oublie,
on ne reconnaît rien,
ça va de la blonde de sa vie
à celle
de ce matin.
Je
me souviens d'un connard qui ne pouvait pas me buffer.
Nous l'avons tous connu,
c'est le premier gros qui aime cogner.
Celui qui nous envoie au fond de la pourre pour ne pas le croiser,
c'est Fosquiat comme
con qui devient un bachelier.
Je l'ai haï autant que j'ai pu,
et puis à cause du temps,
un jour,
il s'est perdu.
Même si je le retrouvais,
je ne m'en souviendrai plus.
Le temps passe,
on oublie,
en plus on ne reconnaît rien,
ça va du premier abruti à celui de demain matin.
Les vies débiles,
les pires en nourrit.
C'est fini, c'est pas fini,
l'eau devient mer et revient pluie.
Les filles, l'alcool, la coke, les matins gris,
et puis sa femme qui n'attend plus,
qui se tire avec un inconnu.
Seuls les chagrins restent à leur place
avec leur sale gueule dans la glace.
J'ai tenté cent fois de remettre tout à plat,
nous avons tous fait ça.
Je jure de ne plus jamais jurer.
Ce genre de truc qui vous envoie au
bout du monde pour vous vider la tête,
c'est fou comme les alcools sont vagues à 47 degrés.
J'ai encaissé autant que j'ai pu,
et puis à cause du temps,
un soir,
je n'ai plus bu,
juste pour accompagner un verre d'eau whiskysée.
Le temps passe, on oublie, on ne reconnaît rien,
ça va de la blonde à l'abruti,
jusqu'au voyage au bout de la nuit.
Les vies débiles,
les pires en nourrit.