Je laisse le monde à qui le veut Et le pouvoir à qui le prend
Je laisse la joie d'avoir des dents À ses genoux,
au ventre creux
Je dépose à armes et vêtements Autour d'un rectangle tout bleu
Et pendant que le ciel prend feu Je m'accorde au soleil le vent
Des longueurs, des longueurs
Le plaisir d'étirer les heures
En longueurs,
en longueurs,
en longueurs De
réapprendre la lenteur,
la lenteur
Je laisse le monde à qui le prend Et le pouvoir à qui le tient
Je laisse la joie d'avoir des poings
À ceux qui luttent jusqu'au sang
J'abandonne les quelques brins De l'envie que la vie me tend
Les couronnes me l'empaient bien Et je m'offre dans le rouchant
Des longueurs,
des longueurs Le plaisir d'étirer les heures
En longueurs,
en longueurs, en longueurs De
réapprendre la lenteur, la lenteur
Et à hauteur,
en longueurs
Des longueurs,
des longueurs Le
plaisir d'étirer les heures
En longueurs,
en longueurs,
en longueurs
De réapprendre la lenteur,
la lenteur
Des longueurs,
des longueurs,
en longueurs En longueurs,
en longueurs