Les hommes douleurs ont froid aux yeux,
Les hommes en pleurs cherchent le feu
Pour échauffer leurs eaux gelées.
Les hommes douleurs cherchent leurs mots,
Ils parlent peu,
tout petit chiot,
Tout autour de marteau-piqueur.
Les hommes douleurs souvent ont peur,
Vivent cachés,
coeurs rapatés,
Vivent coupés du monde entier.
Les hommes douleurs,
comme pieds beaux,
Traînent des chariots de peine de coeur,
Ils vivent masqués,
dissimulant Le bruit sement de leurs pensées.
Les hommes douleurs marchent en silence,
Cachent une fleur comme une absence,
Se mordent la langue jusqu'au sang.
Les hommes douleurs parfois sourient,
De leur malheur qui les salit,
Et laissent nu, corps abattu.
Les hommes douleurs,
loin de leur terre,
Chassés d'eux-mêmes,
tristes demeurent.
Les hommes douleurs cherchent la lumière,
Une sœur, un frère.