Tu me *** que le temps fera baisser la fièvre,
qu'on va serrer les dents,
qu'on sera plus forts qu'avant,
les manifs et les grèves,
les fleurs du Bataclan,
même si nos ***ques ont des rayures,
on peut lire sur nos lèvres ces mots d'amour sourds
qu'on se passe comme des slogans.
Tu m'as cru insouciant,
je t'ai promis des rêves,
du soleil et du vent,
mais plus de
cerfs volants,
une enfance qui s'achève en bas du toboggan,
je pensais pouvoir faire
le mur,
être de ceux qui se soulèvent,
qui braillent au sourd à l'approche des bruits
menaçants.
Et pourtant j'ai eu tort,
comme dans un décor de peur sur la ville,
apparaissent d'autres miradors.
On s'habitue à ennuis difficiles,
car on essaye,
malgré le bruit dehors,
de faire comme si ce n'était pas si fragile.
On ne veut plus faire l'effort,
alors on efface le beau, l'inutile,
toutes ces merveilles,
au large les assort.
Tu me *** qu'il est temps de cacher nos faiblesses,
quitte à montrer les dents,
que depuis trop longtemps sont revenues
la peste et les matins perdants,
quand on voit monter le mercure,
que tous les vents bouffent,
se lèvent et que même l'humour a le goût du sang.
Comme le plaisir nous ment,
et qu'une fille en laisse,
on s'écrit des romans,
le vide derrière l'écran,
ce qui dort plus que les cresses,
pareillement autrement,
qu'est-ce qu'on a fait de la mesure,
à plomber pour des hypothèses,
où du cache l'amour de la paise,
sans le piment ?
Et pourtant j'ai eu peur,
comme dans un décor de peur sur la ville,
apparaissent d'autres miradors.
On s'habitue à une nuit difficile,
car on essaye,
malgré le bruit dehors,
de faire comme si ce n'était pas si fragile.
Quand on ne veut plus faire l'effort,
alors on oublie le bruit inutile,
toutes ces merveilles,
au large je les assors.
Tout est calme, tout est beau, tout est lumière,
tout est grand dans ce rêve d'enfant.
Tout est bleu,
comme tes yeux,
juste une rivière,
dans un désert brûlant,
je sais qu'il tient encore.
L'espoir du nul,
quand face à d'autres miradors,
on s'habitue à ces nuits difficiles,
et on essaye, malgré le bruit dehors,
de faire comme si ce n'était pas si fragile.
À vouloir encore faire l'effort,
à pleurer devant le beau l'inutile,
toutes ces merveilles,
au large je les assors.