Le ciel noir de septembre,
des arbres, une forêt,
lumière éteinte, une chambre,
des rêves chuchotés.
Les étoiles au dehors
flottent dans l'air léger.
Nous parlons peut-être un peu trop
fort comme ceux que le silence effraie.
Le sommeil attendra,
il viendra.
Le sommeil attendra.
Mon
cœur et ton cœur battent,
inventent une nuit calme,
cours réguliers et mat,
horloge dans le crâne.
Que deviendront les fleurs ?
La tempête passée.
Et si je posais mes yeux ailleurs pour voir les ombres s'agiter ?
Le sommeil attendra,
il viendra.
Le sommeil attendra.
Le vent souffle à la porte
et fait danser les cimes,
charriante une cohorte de feuilles
quant aux mille mains.
Je sais que je vivrai ça
encore au moins cent fois.
Mais il restera
quelque chose en moi,
je me souviens de ce soir-là.
Le sommeil attendra,
il viendra.
Le sommeil attendra.
Le sommeil attendra,
il viendra.
Le sommeil attendra.