Le loriot du haut du chêne a sifflé sa belle demeure
La charmie aux cyclamènes tranquilles se balançait.
Le tableau était parfait,
même le parfum du muguet,
Mais le lierre gagne toujours sur les jardins oubliés,
Les broussailles sur la cour et nos sentiers délaissés.
Comme ce roncier dans mes entrailles qui gagne,
qui gagne.
Alors je les prends par le bras,
ces refrains de Barbara,
Qui s'invitent dans mes nuits,
emplies de mélancolie.
Alors je les prends par le bras,
ces refrains de Barbara,
De l'enfance à petits pas,
aux jolis temps du lilas.
Viré au bord de l'étang à explorer, à pêcher,
Le chien courait loin devant la forêt,
nous épiait.
Aux ruisseaux et crevisses,
on sautait le précipice,
Mais la rivière gagne toujours sur nos radeaux de papier,
Les aventuriers d'un jour n'osent plus
s'embarquer.
Alors je les prends par le bras,
ces refrains de Barbara,
Qui s'invitent dans mes nuits,
emplies de mélancolie.
Alors je les prends par le bras,
ces refrains de Barbara,
De l'enfance à petits pas,
aux jolis temps du lilas.
Les vélos,
les glaces à l'eau,
sur la dune,
aux cerfs volants,
Le farveillé,
les bateaux,
les oiseaux sur les strangs.
Aux grandes marées de sel,
l'île se noyait dans le ciel,
Mais l'océan gagne toujours sur nos remparts de galets,
La princesse de la tour a perdu
ses chevaliers.
Alors je les prends par le bras,
ces refrains de Barbara,
Qui s'invitent dans mes nuits,
emplies de mélancolie.
Alors je les prends par le bras,
ces refrains de Barbara,
De l'enfance à petits pas,
aux jolis temps du lilas.
Je sais bien que c'est pas grave,
que le temps se joue de nous,
C'est juste une coulée de lave qui gagne,
qui gagne.
Alors je les prends par le bras,
ces refrains de Barbara,
Qui s'invitent dans mes nuits,
emplies de mélancolie.
Alors je les prends par le bras,
ces refrains de Barbara,
De l'enfance à petits pas,
aux jolis temps du lilas.
De l'enfance à petits pas,
aux jolis temps du lilas.