Tant pis si j'ai l'air infantile
Mais par ma foi
Ma phrase d'élection
C'est il était d'une fois
Et dans les salons
Où l'on cause tant pis si on
Fait le procès de ma morose délectation
Si tôt que je perds contenance
Au temps qui court
Lors j'appelle les souvenances
A mon secours
Ne vous étonnez pas ma chère
Si j'ai l'air infantile
Si vous trouvez les vers
De jadis énaqués à mon chevet
Qui t'a froissé la marguerite
Faut que je dise
Que tu es ma fleur
Favorite mi-osotis
Si les neiges d'antan
Sont des fleurs
Belles c'est que les troupeaux
De bovins posent plus sur elles
Leur gros sabot
Au royaume des vieilles lunes
Que Copernic
M'excuse
Pas d'ombre importune
Pas de Spoutnik
Le feu des étoiles
M'éclaire encore
Et j'entends l'Angélus
Qui teinte aux cloches et bords
Que les enronges
M'aigrissent noires
Ça ne fait rien
Mais qu'ils épargnent
Ma mémoire
Mon plus cher bien
Que Dieu me donne





Dieu me frappe
D'aphasie
D'influenza
Mais qu'il m'évite l'amnésie
Tu ne veux pas ça
Tant pis
Si j'ai l'air infantile
Mais par ma foi
Ma phrase d'élection
C'est qu'il était d'une fois
Ma phrase d'élection c'est qu'il était d'une fois

Tant pis si j'ai l'air infantile, mais par ma foi, ma phrase d'élection, c'est-il la tête du foie ?
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