Le Monsieur qui volaitQuand j'étais enfantAlors je levais les yeuxIl était là, gracieuxSuspendu dans l'airAprès un vol planéAu-dessus de mon nezIl touchait la terrePas plus fier qu'un moineauIl prenait son envolEn battant des brasIl volait assez hautPour un monsieur qui voleDe cette façon-làLe monsieur qui volaitMoi je le connaissaisDans mon plus jeune âgeMais ce monsieur volantComme la plume au ventAvec un volageIl m'a laissé tomberAvec ma bouche baieEt mes yeux tout videsEt depuis ce jour-làLes oiseaux volent basLe ciel a des ridesUn jour, un jour où j'étais tout seulJ'ai essayé de volerDe mes propres ailesJe me suis cassé la gueuleJ'ai eu le poignet fouléJ'ai perdu mon aileMaintenant je me fais vieuxJe doute même du monsieurJe suis loin tout seulJe devais être cingléPour voir quelqu'un volerEn battant des brasComme çaJ'y vais, j'y vais, j'y vais