Oh,
le marcheur s'est trompé du chemin,
il part à l'aventure.
Le long des artères goudronnées,
il promène son ennui distingué.
Contre les murs.
Il traîne sous le ciel,
plombé dans la zone industrielle.
Derrière les grandes cités,
après les maisons alignées,
et les petits jardiniers qui ne lui disent rien qui vaille.
Il sautait.
Oh, toi marcheur qui dégringole devant la ciure,
et la tôle ondulée,
les hangars fermés,
les containers que tu frôles,
ne te livreront aucun secret.
Pas la peine de rêver.
Resteras-tu dans la rigole où s'endorment les enfants usés,
et si les plumes chacunaient davantage,
et chacunaient creusent leurs visages.
Triste portrait,
triste présage,
en vérité.
Oh,
le marcheur vagabonde,
réveillant les chiens de garde qui somnolent derrière les grilles.
Sur le ciment, il se désole et il divague.
Que de rêves enflés sur ces grands terrains vagues.
Avec le nouvel été, pense-t-il,
les grises contrées restent grises.
Dans ce désert bétonné,
sur ta banquise, tu dégringoles,
tu dégringoles,
tu dégringoles.
Oh, toi marcheur qui dégringole devant la ciure,
et la tôle ondulée, les hangars fermés,
les containers que tu frôles,
ne te livreront aucun secret.
Pas la peine de rêver.
Resteras-tu dans la rigole où s'endorment les enfants usés,
et si les plumes chacunaient
davantage,
et chacunaient creusent leurs visages.
Triste portrait,
triste présage,
en vérité.
Oh,
l'épave à ses états d'âme,
le marcheur dans son psychogramme,
voit le monde s'écrouler et il entend la larme
se déclencher.
Il y a un danger,
sèche tes larmes,
tu vas tomber
dans le vacarme de ces landes quadrillées,
et personne ne viendra t'y chercher.
Pas la peine de rêver.
Oh,
toi marcheur qui dégringole devant la ciure,
et la tôle ondulée,
les hangars fermés,
les containers que tu frôles,
ne te livreront aucun secret.
Pas la peine de rêver.
Il faut retrouver les tincelles,
il faut relancer la machine au hasard,
et dans les ruines du soir,
qui n'ont jamais été aussi belles.
Son visage soudain s'illumine.