C'est un garçon triste qui connaît bien la tente,
c'est un gosse oublié.
Oui,
c'est un garçon triste et son cœur
de brocante à prendre ou à laisser.
Comme les garçons tristes,
ils inventent,
ils résistent pour se faire remarquer.
Comme est-ce la tristesse,
cette mauvaise sainte sorcière,
elle avait fait s'envoler.
Et comme les garçons tristes,
ils dessinent sans répit de quoi se consoler.
Un frisson, un délice, un instant,
un abri,
quelque chose à rêver.
J'aime ce garçon triste,
comme à chaque sourire,
il semble s'excuser.
J'aime comme il sait croire,
comme il sait s'éblouir,
simplement d'exister.
Je chante un garçon triste qui se donne
des grands airs pour ne pas se noyer.
Comme tous les garçons tristes,
il aime jouer au cador,
jouer au roi du quartier.
Et puis ce garçon triste
est entré dans ma vie.
Il a tout dérangé,
mes rêves et leurs esquisses,
mes souvenirs, mes délits.
Il a tout emporté.
C'est pour un garçon triste que j'ai posé mes
armes doucement à ses pieds.
Et pour ce garçon triste,
je suis prête à souffrir,
je suis prête à
trembler.
Il est comme une promesse,
il est comme un vacard,
il est mon naufragé.
Il est ma seule
tendresse,
mon amour,
mon alarme,
mon enfant,
mon péché.
Il
est comme une promesse,
il est comme un vacard,
comme un naufragé.
Il est ma seule tendresse,
mon amour,
mon alarme,
mon prince et mon péché.