Ma peine,
mes peurs,
ma rage ne tiennent qu'à un fil
Celui que tu tiens sans jamais
Rien à me promettre tant que l'assurance de rester fragile
Désarmé par ce lien qui me fait marionnette Je te vois qui t'éloigne,
qui revient, qui oscille
Entre charme et oubli,
entre mépris et tendresse Je n'avance ni ne gagne,
malin dès les billes
L'espérance et l'envie comme éternelle dette
Le fil,
il,
il Le fil,
il
Me garder à moitié,
c'est me vouloir fébrile De devenir étranger,
vaut mieux que des miettes
Je choisis d'être entier,
même si l'exil Est le seul compagnon qui pour un temps me quête
Mon corps retient encore tous ces
instants subtils Qui nous ont emportés,
qui font que l'on regrette
Il se souvient trop fort,
si tu restes sur l'île Peu à peu érigé,
pour de prochains peut-être
Le fil,
il,
il
Le fil,
il
Oui, je te sais par cœur,
mais d'autres je veux lire
Plusieurs nuits en une vie,
inspire le poète Je te refuse fantôme,
tourmentant l'idyl
Qui un matin me fera perdre à nouveau la tête
Le fil,
il,
il Le fil,
il, il
Le fil,
il,
il Le fil,
il,
il
Le fil, il, il