ブーンブーン
Les lumières sont aveugles,
Tous les hôtels sont borgnes ou presque,
Les néons traquent dans une fausse jungle,
Deux ou trois tigres pittoresques,
Au fond d'un bar à moitié vide,
Je fais le vide dans ma vie,
Et le vieil homme,
aux yeux bridés,
Me sourit comme s'il comprenait,
Mais c'est l'automne,
l'automne,
A Chinatown,
ne plus jamais,
Revoir Paris,
Mais c'est l'automne,
l'automne,
Qui empoisonne,
L'été fuyant,
Dans un taxi.
Pour faire croire que je suis vivante,
Je chante et m'invente des rires,
L'alcool de vie, c'est la mort lente,
Je sais même pas où j'irai dormir,
Dans ma tête flottent les images,
Des jours chassés comme des nuages,
Amour naïf,
banal, sublime,
Qui me fait mal et qui m'abîme,
Mais c'est l'automne,
l'automne, A Chinatown,
ne plus jamais,
Revoir Paris,
Mais
c'est l'automne,
l'automne, Qui empoisonne,
L'été fuyant,
Dans un taxi.
C
'est un étrange safari,
Moi qui pleure contre moi qui rit,
Une femme aux yeux hystériques,
Balance trois pièces pour une musique,
Une ombre me suit pas à pas,
Je me retourne,
elle n'est plus là.
Mais c'est l'automne,
L'automne,
A Chinatown,
ne plus jamais,
Revoir Paris,
Mais c'est l'automne,
l'automne,
Qui empoisonne,
L'été fuyant,
Dans un taxi.
Mais c'est l'automne.