J'ai commencé à vivre ma vie dans les poubelles, dans un quartier de cramées où les blaguescraquent sous tes semelles, salut ! Les mecs observent ta voiture en avant te félicitantPutain c'est dément, les gosses de 10 ans ils parlent déjà de faire de l'argentet tu le comprends quand le quartier est l'unique exemple où l'on monte des statuesaux dealers de planches, aux braqueurs de banques, sur les murs, pas de graphe extraordinaireque les traces de pisse et police, le con de ta mère !J'ai 13 ans quand ma carrière débute, avec les pacards dégrondant dans la rue, avecmarteau, cutter et hue, bon gré malgré, j'essayais tout pour sortir d'ici, la serviettesur le dos, je traçais à la plage pour brancher les filles, quand elles me demandaient oùj'habitais je leur répondais chérie juste à côté, la villa du dessus, excuse moice ne sont pas les mecs de ton quartier qui volent les affaires des gens qui sont allésse baigner, grillés, qu'est-ce qu'il vous a pris de venir ici, ce putain de quartierme suis pour leur prouver, je devais voler des t-shirts, des serviettes, des sacs, jepartais chargé et quand je n'étais pas à la cité, assis sur le banc, c'est le quartierqui venait m'étouffer, comme un aimantIls nous ont envoyés en colonie, dans des stations alpines pour aller faire du ski,au lieu de nous séparer, ils avaient gardé le quartier en troupe, individuellement onn'était pas des mauvais bourreux mais la mentalité de groupe s'explorte aussi fortqu'on l'apalpe, on a mis le feu aux Alpes, le retour furut d'un choc, produisit dansmon esprit un incontournable blurk aussi dur qu'un rock, je raconte c'est tout, je neveux pas m'absoudre, j'ai gratté du plâtre et les vendu au prix de la poudre, l'acidede batterie, comme une plaisanterie, si tu n'en riais pas mon gars, tu étais hors delà aussi, des nuits d'été, j'allais regarder le ciel sur le toit du supermarché, je nesais pas pourquoi, tout à coup je me mettais à chialer au creux de mes mains, mon dieumon dieu mon dieu mon dieu, le jour d'anniversaire de mes 17 ans, je plongeais comme un âne,4 ans, dedans j'ai vu encore les mêmes têtes et les mêmes vis, la même bête, cellequi m'attirait m'attire, sans ronache je me tire, appeler mes souvenirs, en en plusfinir comme un aimant.Oui j'en suis sorti, pas si bien qu'on le ***, heureux de pouvoir retrouver la familleles amis, j'en suis revenu et mon fréri est parti, mes parents auraient souhaité avoirdu répit, quand je suis descendu, les mêmes poutres tenaient les murs, salut les garsje vois que vous bossez toujours aussi dur, qu'est ce que tu veux qu'on fasse, un trucje gagne un jour c'est comme donnant un mois dans leur truc, écoute fils le bise, voilàce qui ramène vite, de l'argent et des skis, j'ai choisi une autre voie, la musique avecmon ami François, on taquinait les disques, on se tourna, j'avais une femme belle commele jour, la première que j'appelais mon amour, jusqu'à ce qu'elle me dise qu'elle étaitenceinte de moi, comme un gamin je l'ai prié de te dégager de là, écoute écoute écouteécoute s'il te plaît tu m'as piégé, alors fais moi le plaisir de virer 12 mois après,je suis allé voir le gosse et c'est fou, je suis tombé amoureux de ce petit bout derien du tout, et décidé de prendre des responsabilités, surtout qu'au fond de moi cette fille je l'aimaistout en évitant d'aller avec elle dans le quartier pour ignorer les railleries, lescrapules qui ont bloqué, puis notre musique est passée de la cave à l'usine, nos têtesà la télé en première page de magazine, mais jamais oh jamais, nous avons gagné assezpour pouvoir nous en tirer, mes parents étaient si fiers, que je n'ai pas eu la force dedire combien j'ai gagné à ma mère, nous étions devenus un exemple de réussite pourle quartier, s'ils savaient, une famille à charge, il me fallait de l'argent, j'aitiré, et j'ai pris deux ans, les gens si ouverts qu'une fois ne peuvent pas comprendre,ils parlent des cités comme une mode, ils jouent à se faire peur, puis ça les ganveau bout de 6 mois, mais j'apprécie les chansons qui parlent des craves comme moi, je ne suispas l'unique, je ne veux plus qu'on m'aide, je ne peux pas tomber plus bas, je suis raide,accroché à un aimant.❤️ par SousTitreur.com