En douceur,
en profondeur,
dans l'écume du destin,
Après la course des heures,
sans plus jamais compter les points.
Sans une peine,
sans un remord,
sans amertume en plein accord,
Chemin faisant jamais très loin de la caresse du matin.
À l'aube claire,
le ventre nu,
dans le plein ciel et plein la vue,
Dans le sillage d'un bateau ou dans la course d'un cerceau,
Au fond du temps,
au point du jour,
à l'issue d'un beau parcours,
Sans un regret et sans chagrin,
sans plus penser à demain.
Le cœur léger de ne plus porter ce qui hier pesait si lourd,
Le cœur à naves bien nettoyés et dans la soie et le velours,
Je partirai.
Ambrasse coulée vers l'horizon,
revenue de toute illusion,
En solitaire, en liberté,
pas un travail, pas un chenier.
Comme on récolte une moisson de rêve faisant provision,
Au clair de lune,
au clair de terre,
dans la cendrée et dans la lumière,
Dans l'abondance,
la profusion,
non pas sans un,
sans solution,
La bouche pleine d'un poème qui *** que ça valait la peine.
La barbe de rue,
tête chenue,
le corps lavé de tout soupçon,
La fierté des invaincus et cette joie qui *** son nom.
Épris d'une longue éternité,
il n'a jamais réconcilié,
Enfin la vie apprivoisée dans l'inflexion d'une nu***é,
Je reviendrai.