Je ne vais pas te mentir,
Ce qui compte c'est la splendeur,
C'est la beauté,
c'est la manière
Dont ta peau prend la lumière.
Je ne vais pas te mentir,
Ce qui compte c'est la splendeur,
Cette fille du hasard qui fait de la laideur
Une parfaite œuvre d'art, un fragonard.
Je ne vais pas te mentir,
Ce qui compte c'est la splendeur,
C'est le meilleur du pire,
Des objets sans valeur,
Un sentiment qui vire à l'impudeur.
Ce qui compte c'est la splendeur,
C'est l'automne, c'est l'hiver, la mémoire
et la mer,
C'est le compte à rebours sur nos paupières.
Je ne veux pas te meurtrir,
Ce qui compte c'est la splendeur,
C'est l'élan prometteur, c'est le style,
C'est pas s'offrir des fleurs sans pistil.
Ce qui compte c'est l'atmosphère qui nous respire,
C'est l'instant qui chavire,
c'est le monde à l'envers,
C'est l'espoir d'un bonheur en un quart d'heure.
Ce qui compte c'est de fuir les beaux parleurs,
Ce qui compte c'est l'amour, évidemment,
Parce qu'on y arrive aussi en trichant.
Je ne vais pas te mentir,
Ce qui compte c'est la splendeur,
D'un souvenir qui revient à pas d'heure par erreur,
C'est cet éclat trompeur, c'est un leurre,
C'est le blanc correcteur.
Du temps de ma splendeur,
J'étais un prédateur,
Je n'avais qu'à me baisser Pour blesser
la laideur.
Le temps de ma splendeur N
'aura fait que passer,
J'ai pris de la hauteur,
Je me suis rabassé
en beauté.
Je ne veux pas que tu pleures,
Et je vais te mentir,
Et je vais te mentir,
Et je vais te mentir,
Et je vais te mentir.